Ou hermétisme. C’est l’art de transmuter en or un minerai qui se trouve au tout début de son évolution, lui faisant ainsi atteindre son dernier stade d’évolution. Il faut faire un parallèle avec l’évolution de l’homme, qui est symboliquement identique à celle des métaux. Les métaux sont formés de mercure (âme, lunaire) et de soufre (esprit, solaire) de façon à créer un minerai brut, sans expérience (corps physique, l’être à sa première incarnation). Par exemple, un minerai brut comme le fer représente un être humain qui débute son évolution, le mercure contenu dans ce minerai correspond à son âme et le soufre à son esprit. L’alchimiste qui chauffe le minerai dans son fourneau (matras, œuf, vase, athanor, chêne creux) crée la mort et la renaissance du minerai à répétition dans le but de le puri­fier (transformation physique et intérieure, évolution de l’être sur les cycles de vie, mort et renaissance). Le sel ou 5^e feu représente l’énergie androgyne (feu spirituel) qui maintient les particules entre elles. Voir Mercure (chapitre 24), Sel, Soufre.

La maîtrise de l’énergie spirituelle, ou du 5^e feu, permet de dominer la matière pour acquérir l’omniscience. Rêve négatif : invi­tation à faire des efforts supplémentaires pour accélérer votre évolution, le temps presse. Vérifier aussi que votre façon de faire les choses ou votre orientation de vie sont bien ce qu elles devraient être. Cessez de perdre votre temps et faites ce qui est nécessaire pour réactiver votre évolution.

Œuvre au noir : Ou la putréfaction. On ramasse le minerai brut (l’homme au tout début de son incarnation) selon un rituel précis. On le décante pour qu’il revienne à son état pur et originel, le mer­cure commun (l’être individualisé dans la matière). Par le feu, on associe et on dissocie les éléments (mort et renaissance), et on pro­voque l’affrontement des principes opposés et complémentaires (épreuves évolutives). Finalement, il reste une substance noire et brillante, appelée corps mort, nuit, tombeau ou corbeau.

Œuvre au blanc : Ou la régénération. On prend la substance noire et pure et on la chauffe à nouveau pour couper la tête du corbeau afin qu’elle devienne grise et blanche ; elle est parfois représentée par un cygne. C’est l’être qui abandonne définitivement la matière pour l’énergie spirituelle.

Œuvre au rouge : Ou la fixation. Il faut encore chauffer la matière plusieurs fois afin d’obtenir le fameux soufre rouge incombustible ou la pierre philosophale (l’être accompli ou spirituel). On obtient une substance rougeâtre, androgyne et originelle. Elle sert à la fabri­cation d’un élixir qui guérit les maladies et qui donne la jeunesse, ou d’une poudre de projection pour transmuter les métaux en or. Elle sert aussi à produire une lumière inextinguible. Cette dernière étape représente le contrôle absolu de l’esprit sur la matière.

Voir Alchimiste.